Approcher
le feu de l’esprit
Le feu de l’esprit est la volonté qui sous-tend la conscience.
Il s’approche par le feu de l’action.
L’action échauffe les muscles et son phosphore, il déploie l’effort.
L’action aboutit à la création. Cette création offre un objet au monde.
Ainsi grandit le feu du cœur, l’attention portée aux autres, le don de soi.
L’attention aux autres, l’effort de créer développe le feu de la pensée,
d’abord la discipline d’orienter l’attention, puis l’effort pour trouver, pour découvrir, pour réaliser.
La joie se trouve en s’oubliant. Nous rayonnons alors.
Feu du cœur et feu de la pensée aboutissent au feu du sacrifice de soi ;
n’a d’intérêt, de valeur que ce qui peut aider l’évolution, le monde ;
les autres comptent plus que tout intérêt personnel.
Le rayonnement s’amplifie.
Puis survient le courant descendant au centre de la conscience ou au sommet de la tête.
On entre dans le courant.
Le courant s’intensifie, il n’abolit pas la conscience et son rayonnement,
il stimule, donne la force.
Le courant démultiplie le feu de la pensée,
puis déploie l’éclat argenté du lien immédiat, de la présence au monde.
Le courant devient incandescent, volonté spirituelle ;
la volonté de contribuer à l’évolution est submergée dans la réalisation de la tâche qui se présente à soi.
Les événements du monde perdent leur éclat devant l’intensité de la vérité perçue directement,
la perception directe devient le but, la conscience ne se perd plus dans des méandres ;
dans le courant elle revient à la source, facteur de perception.
Dans l’éclat argenté, centre et périphérie sont un,
la volonté d’affirmer l’existence est feu : ce qui s’offre, se perpétue, se renouvelle sans forme.
Le feu de l’esprit se réalise.
Voilà l’histoire, voilà notre chemin, voilà la beauté vivante.
La pratique de la beauté est un guide sûr tout au long.
Feu évoque l’énergie, qui ignore la forme et stimule la substance.
Esprit évoque réceptif, sensible aux formes et modifié par la perception.
Le feu de la pensée résout cet écart : il faut du tonus pour capter, enregistrer une impression, une pensée ;
il faut de l’énergie pour orienter son attention.
L’attention et la pensée (formulée) exigent une énergie qui n’est pas effort musculaire, l’énergie est plus fine, plus subtile ;
ainsi en est-il de l’énergie de la conscience ou énergie psychique, de l’éclat des idées pures,
de la volonté spirituelle, de la Vie qui sous-tend la conscience.
Dernière mise à jour : 25/04/2015